Le rythme et l’harmonie,
puissance de tout un peuple
Pourvu d'une grande vigueur malgré ses +80 printemps et toujours passionné pour transmettre le Taekkyon, Song Dok-ki pouvait encore exécuter la plupart des techniques incluant les coups de pied hauts avec un équilibre exemplaire pour son âge. Il rappelait régulièrement aux élèves impatients d'apprendre des techniques plus avancées l'importance de pratiquer le Pumpalki en disant que c'était "tout le Taekkyon".
Ce programme de base est réparti sur les 2 premiers grades et il fixe les rudiments mécaniques nécessaires pour progresser. Il renforce la puissance des jambes, assouplit le bassin, développe l'endurance et le sens du timing.
1er programme grade mupum - débutant
Pumpalki : les déplacements triangulaires
Ce sont les mouvements les plus importants du Taekkyon. Les mouvements appelés gumsil (flexion et extension du genou), neungcheong (mouvement d'ouverture et fermeture du bassin), sont les principes fondamentaux qui permettent d’appréhender la mécanique du Taekkyon. Le terme Pum indique un déplacement en marchant sur un triangle imaginaire.
Tous les programmes qui suivent doivent être exécutés en pumpalki. C'est la "Ginga" du Taekkyon qui a contrario de la Capoeira n'est pas systématique durant les combats.
Hwalgaejil : les mouvements de bras
Tout en améliorant les réflexes, la réactivité et l'équilibre du corps, ils permettent aussi de détourner l'attention de l'adversaire. Ils se distinguent des techniques de sonjil qui permettent elles d'attaquer ou de contre-attaquer.
Ttanjuk : attaque sur les jambes
Ttanjuk désigne selon les écoles les attaques des jambes sur les jambes ou encore une technique de balayage avec le dessous du pied. Ce programme nous apprend à tirer, crocheter, pousser, frapper directement les jambes de l'adversaire ou même lui marcher sur le pied afin de le déséquilibrer.
2ème programme grade 8ème pum
Chagi : les coups de pied hauts
Les chagi sont des techniques d'attaques de pied sur la partie haute du corps, visage compris. Ce sont des frappes et des poussées des pieds utilisant des techniques de jambes avec genou plié ou tendu. Les techniques de coups de pied sautés s'appellent Bigaksul (lit: techniques de jambes volantes).
Sonjil : techniques de mains
Même si le Taekkyon est plus connu pour ces technique de jambes, il est possible d'attaquer ou de contre-attaquer avec les mains en poussant la partie haute du corps, tête comprise, ou même en attrapant la jambe lors d'un coup de pied lors de l'adversaire. Les frappes avec les mains sont réservées à la Yetbeop.
programmes suivants
Une fois les bases mécaniques misent en place, le pratiquants aborde l'étude des trois types d'entraînements suivants :
Mattaegeori : Les échanges codifiés à deux
C'est un programme d'exercices à deux personnes se faisant face. C'est assez proche d'un combat tout en étant un exercice d'application in situ des techniques de base. Cet exercice enseigne à agir en union et avec sollicitude avec le partenaire. Ainsi, la personne qui attaque doit toujours le faire en harmonie et bonne entente avec l'adversaire qui lui, doit faire preuve d'hospitalité et permettre un travail optimum de l'attaque, pour se faire, il faut que les deux participants accordent leur rythmes et leur respiration.
Holsaegim : Les formes
Le terme Holsaegim signifie «répéter seul». Hol signifie «seul» et saegim, «rumination». Au Taekkyon, il faut un adversaire pour qu'il soit possible de combattre mais il est aussi possible de parfaire sa technique en imaginant quelqu’un devant soi. Ce type de travail permet aussi de travailler plus en profondeur sur l'esthétique du geste, de développer son ressenti et d'améliorer et fluidifier les techniques utilisées en Mattaegeori.
Pour cette raison, les 7 Mattaegeori et les 7 Holsaegim sont en corrélation les uns avec les autres.
Gyeorugi : Le combat
Ce terme désigne un combat de compétition, un match lors d’un événement sportif ou un match d’entraînement pendant un cours. Chaque niveau du programme technique est défini de manière à amener l’élève à progresser dans sa pratique du gyeorugi.
La majorité des techniques de compétition nécessitent d’utiliser l'élasticité des mouvements gumsil et neungcheong. Autrement dit, la pratique du gyeorugi ne peut se faire sans être familiariser avec le pumbapgi et toutes ses variantes.