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택견 Taekkyon
Compétition qui consiste à faire tomber l’adversaire à l’aide de coups de pied
Traduction récurrente des dictionnaires coréens

L'histoire du Taekkyon est liée aux aléas de l’histoire coréenne, de son apogée à sa chute jusqu’à son renouveau. Grâce aux nombreuses preuves de son existence dans les archives coréennes et à sa philosophie de co-prospérité, l'UNESCO l'enregistre sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité en 2011.

Très présent sur la scène sportive depuis de nombreuses années, le Taekkyon reçoit en 2020 du Comité sportif et olympique sud-coréen, le statut de Sport National en Corée du Sud.

Les Coréens considèrent le Taekkyon comme la forme originelle de leurs arts martiaux à mains nues et, plus encore, comme un patrimoine de leur culture traditionnelle et de leur identité. Ainsi, le gouvernement sud-coréen le reconnaît officiellement en 1983 comme "Trésor culturel intangible et important n°76".

Un art martial fluide et explosif

Avec ses mouvements dansants, élastiques et son kihap (cri énergétique) unique, le pratiquant cultive une approche naturelle et coulée du mouvement. Il est détendu mais explosif dans ses attaques qui restent dosées et contrôlées. 

Même si les bienfaits du Taekkyon pour la santé sont démontrés, il se pratique principalement comme une discipline sportive, à travers la compétition. Ainsi, un match se gagne en faisant tomber l’adversaire ou en le touchant à la tête avec le pied mais la règle d’or est de ne pas blesser, ni mettre KO.

Une longue tradition sportive

Cet aspect sportif et ludique du combat existe depuis de nombreux siècles. C’était un divertissement de la famille royale et aussi une épreuve de sélection militaire en Période Goryeo (918-1392). Pendant la période Joseon, il devient un jeu traditionnel pratiqué par les hommes et les enfants des classes populaires, boudé des aristocrates influencés par le néo-confucianisme qui dénigrent les arts martiaux au profit des Lettres.

Le Taekkyon se pratique souvent mais surtout lors de compétitions qui pouvaient durer plusieurs jours durant les fêtes annuelles comme celle du printemps « Dano » ou la fête de la moisson « Chuseok ».

Durant l’occupation de la Corée de 1910 à 1945, l’empire japonais va mettre en place une politique de suppression culturelle de l’occupé, les Coréens doivent parler la langue de l’occupant et prendre des noms japonais. Sous la menace policière, les pratiquants de Taekkyon ne peuvent plus se réunirent et les compétitions doivent cesser.

Après la guerre de Corée (1950-1953) et la partition de la Corée qui suit, les Coréens concentrent leurs efforts dans la reconstruction du pays et il faut attendre le milieu des années 80 pour qu’une poignée de maîtres popularise à nouveau l’art martial en ouvrant des écoles dans tout le pays et remettent au goût du jour les compétitions lors des fêtes saisonnières.

Le Taekkyon en France

Le Taekkyon est enseigné depuis 2010 en région Île-de-France par les maîtres Jean-Sébastien Bressy et Guillaume Pinot, importateurs de la discipline (école Daehan) en France, et représentants officiels pour l'Europe de la Korea Taekkyon Federation (KTF).